Lorsque la décision d'extraire une dent est prise, c'est évidemment pour une bonne raison: infection, fracture, problème parodontal...

Mais ce n'est pas sans conséquence sur le reste de la denture...

 

Conséquences sur les autres dents:

L'absence d'une dent génère un espace que les autres dents vont tenter de combler en se déplaçant (la nature a horreur des vides).

Les dents voisines risquent de se déplacer en se couchant, ce qui provoque des espaces avec les autres dents, donc des problèmes de bourrages alimentaires et des probabilités accrues de nouvelles caries.

Les dents antagonistes ("en face") ne trouvant plus de contact vont égresser (c'est-à-dire qu'elle vont pousser, "sortir de la mâchoire"). Ceci va aussi générer des espaces avec les dents voisines et donc des risques accrus de caries. Ces dents égressées seront aussi moins soutenues dans l'os car les racines seront mises à nu, ce qui occasionne des sensibilités dentinaires.

 

 
 

Conséquences sur l'os et les gencives:

Une grande partie de l'os des mâchoires (mandibule et maxillaire) sert à soutenir les dents. Après une extraction, puisqu'il n'y a localement plus de dent à soutenir, l'os et la gencive vont s'atrophier localement. Il peut même être compliqué de positionner des implants après un délai trop long car la résorption devient trop importante. Dans ce cas, il devient nécessaire de recourir aux greffes osseuses.

 

Conséquences sur la mastication et la digestion:

Il s'agit d'un aspect évident. Lorsqu'une dent vient à manquer c'est un couple de dents qui devient non fonctionnel puisque les dents travaillent par deux pour broyer ou couper les aliments.

La mastication sera alors moins alternée entre le secteur denté et le secteur édenté. Les dents du secteur le plus denté, privilégié pour manger, fatiguent et s'usent plus vite.

Lorsque plusieurs dents sont absentes, la fonction masticatoire est altérée. La digestion devient plus difficile puisque le bol alimentaire n'est pas assez réduit avant de passer dans l'estomac.

 

 

Conséquences sur l'élocution:

Les dents participent à la phonation (la production des sons de la parole). La langue vient normalement en appui sur certaines dents pour prononcer certaines phonèmes: les "sseu", les "teu", les "deu", les "zeu"...

L'absence de certaines dents peut même provoquer des fuites d'air au moment de parler, donc des risques de postillons.

Un zozotement, relativement mignon chez un enfant qui a perdu ses dents de lait, peut devenir très handicapant à l'âge adulte.

 

Conséquences sur le sourire

 

Conséquences sur la posture et les troubles musculo-squeletiques.

L'occlusion, c'est-à-dire, la manière dont les dents supérieures (dents maxillaires) s'engrènent avec les dents inférieures (dents mandibulaires) participe à une bonne posture.

Une absence dentaire peut provoquer un déséquilibre fonctionnel et donc musculaire et articulaire. Les muscles masticateurs ne travaillant plus de manière symétrique peuvent devenir douloureux (le masseter, le temporal...). Ceci peut entraîner divers effets annexes:

  • des douleurs musculaires
  • des douleurs des articulations temporo-mandiblaires (juste en avant des oreilles) et des craquements
  • des migraines
  • des douleurs cervicales et/ou dorsales, par compensation
  • des acouphènes
  • des tensions oculaires par compensation des muscles qui mobilisent les yeux

migraines

douleur du

muscle masseter

douleur du

muscle temporal

douleurs cervicales

 

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