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grossesse et soins dentaires

La plupart des soins bucco-dentaires sont tout à fait compatibles avec une grossesse. Un bon état dentaire est particulièrement important pour éviter des soucis (infection ou douleur) à la femme enceinte et à son foetus. Il est même recommandé d'effectuer un examen au cours ou mieux AVANT une grossesse.

Une grossesse n'est pas un état pathologique et en aucun cas une contre-indication aux soins dentaires.

En ce qui concerne les soins non urgents (pose d'implants, changement d'une restauration pour raison purement esthétique...), il peut être préférable de les reporter après l'accouchement.

 


 1. Les modifications liées à la grossesse.

La grossesse implique des modifications biologiques, physiologiques, hormonales très importantes chez les femmes enceintes. Certains signes sont assez fréquemment retrouvés.

 

1. l'hypersalivation: Il est assez fréquent d'observer une augmentation importante du flux salivaire chez certaines femmes enceintes: jusqu'à 2 Litres/J.

2. un goût métallique: Là aussi, il s'agit d'un signe inconstant mais relativement fréquent

3. les nausées: Elles sont principalement retrouvées lors du premier trimestre de la grossesse. Elles sont liées à la production d'une hormone particulière, l'Hormone Gonadotrophine Chorionique = HCG. Ce qui augmente considérablement l'acidité de la salive par remontée des sucs gastriques. Or cette acidité peut être nocive pour l'email des dents.

4. la modification de l'odorat et du goût. Nombreuses sont les femmes enceintes décrivant ces phénomènes qui peuvent les contraindre à modifier leur comportement alimentaire avec parfois des conséquences sur l'état bucco-dentaire.

5. Des problèmes de gencives liés à des modification hormonales 

 

Attention, augmentation de l'acidité buccale (nausées, vomissements), fractionnement de l'alimentation, régime alimentaire sucré sont des conditions optimales pour le développement des caries...

 


 

2. Les pathologies en rapport avec la grossesse

  • Epulis gravidique: Il s'agit d'une petite tumeur bénigne au niveau de la gencive liée aux modifications hormonales. Il est de couleur rouge et peut être hémorragique. Il évolue en général à partir du 2ème mois et sa taille augmente en général entre le 5ème mois et l'accouchement. Le plus souvent, il disparaît totalement et spontanément après la grossesse. Attention "gravidique" ne signifie absolument pas "grave" mais seulement "en rapport avec la grossesse"

 

  • Gingivite gravidique: Il est assez courant d'observer une inflammation des gencives accompagnée de saignement à partir du 2ème mois. Ces phénomènes peuvent même s'accroitre au cours du 8ème mois. Cette gingivite est causée par une prolifération de certaines bactéries dans la cavité buccale du fait de l'accroissement de certaines hormones. Une parfaite hygiène dentaire peut en réduire l'importance. On estime à au moins 60% le nombre de femmes atteintes par ce désagrément. (gravidique ne veut pas dire "grave" mais en relation avec un état de grossesse)

 

3. Les idées reçues

 

  • un enfant une dent: Ce "proverbe" est très souvent entendu et constitue une véritable légende urbaine. Cependant, les modifications hormonales, alimentaires et les variations de l'acidité (dues aux nausées et aux vomissement) peuvent effectivement avoir des conséquences sur l'émail des dents. Néanmoins des règles de bonne hygiène bucco-dentaire et alimentaire suffisent largement à en limiter les effets délétères. 

 

  • décalcification: Le développement du foetus n'entraîne absolument aucune décalcification dentaire. Le bébé puise le calcium de l'alimentation de sa maman et non pas de ses dents.

 

4. Grossesse et médicaments utilisés en odonto-stomatologie

Les médicaments et la grossesse ne font pas bon ménage. Néanmoins il existe certaines molécules qui ne présentent que peu de risques.

  •  Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont contre-indiqués chez la femme enceinte à partir du début du 6ème mois de la grossesse (c’est-à-dire à partir de 24 semaines d’aménorrhée), en raison d'une toxicité foetale. Les médicaments de cette famille sont par exemple l'aspirine et l'ibuprofène. Ce sont des antalgiques efficaces et très répandus dans les armoires à pharmacie familiales. Il peuvent être parfaitement remplacés par le paracétamol qui ne produit pas ce genre d'effet. Attention à l'automédication !

 

  • Les antibiotiques: En cas d'infection bucco-dentaire, il peut être nécessaire de prescrire une antibiothérapie. La molécule de choix dans ce cas est l'amoxycilline. En d'allergie, il existe d'autres classes d'antobiotiques possibles pour traiter une infection sans risque pour le foetus.

 

  • L'anesthésie locale: Les soins dentaires nécessitent très souvent une anesthésie locale. Afin d'éviter tout risque pour le foetus, les chirurgiens-dentistes ont accès à des molécules anesthésiantes particulièrement efficaces sans risque  puisqu'elles ne passent pas la barrière placentaire. C'est le cas de l'Articaïne. Pour améliorer les effets de ces anesthésiques locaux, ces produits sont souvent associés à de l'adrenaline ou à de la noradrénaline. Au cours de la grossesse, votre chirurgien-dentiste pourra tout à fait choisir un produit qui n'en contient pas afin d'éviter une décharge d'adrénaline dans l'organisme, ce qui pourrait augmenter le stress du foetus. Néanmoins, la dose d'adrénaline injectée est largement inférieure à la dose produite par le stress d'un soin dentaire. Son usage n'est donc ni risqué, ni proscrit.

 

5. les radiographies

 

Il est nécessaire de prévenir votre chirurgien-dentiste si vous êtes enceinte. En effet, nous préférerons toujours reporter la prise de cliché radiologique au-delà de la grossesse sauf en cas de nécessité absolue (Fracture dentaire, abcès, carie douloureuse, diagnostic impossible sans radiographie...). 

Dans ce cas, il est possible de protéger le ventre de la maman avec un tablier de plomb. Ce qui ne nuit en rien à la qualité de l'examen.

Il s'agit de mesure de précautions car à l'heure actuelle aucune étude scientifique n'a réussi à corréler un accouchement précoce ou un bébé de petite taille avec des rayonnements radiologiques.

La dose délivrée au foetus lors d'un examen radiologique dentaire est de l'ordre de 0,3 à 1 µSv soit 7 à 23 fois moins que la dose quotidienne naturelle (7 µSv). Les risques d'effets sur le foetus sont donc particulièrement faibles au regard du bénéfice d'un tel examen. (Source IRSN)

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